jeudi 19 mai 2011

Tanger - mai 2011 - Jour 3 et 4

D'autres lectures et d'autres ressentis, de nouvelles rencontres avec nos personnages... nous les percevons, ressentons, parfois nous ne les comprenons pas... mais nous essayons, prudemment, à tâtons, ou plus brutalement sans vraiment comprendre.
Ce qui me frappe, c'est que nos espace s'ouvre. Nous travaillons toujours à table mais plus seulement assis. Nous nous touchons, nous retenons, amorçons des départs, des arrivées sur scène. Nous nous regardons. Nos personnages entrent en contact, réellement.
Le texte commence à nous entrer en tête, plus facilement pour ceux dont le français est la langue maternelle forcément, mais personne de toute façon ne lâche ce texte ; celui que nous cherchons à apprivoiser, qui semble être la clef de la compréhension de ce qui se passe dans les mots, dans la pièce.
Les textes, comme leurs propriétaires commencent à être marqués de la trace de chacun : notes, dessins, rajouts, pliures, taches.. Toujours avec nous, ils vivent eux aussi et commencent à vieillir, à mûrir.. comme nous.
Anas (Mehdi) nous émerveille et nous fait rire.. Joëlle (la mère) nous amène dans d'autres mondes, et nous emmène dans son élan théâtral. Hervé (Henri) nous fait oublier qu'il n'est pas Henri et que notre empathie pour lui n'est qu'éphémère. Bouchra (Soumia) nous fait sourire et se dévoile. Alexis nous fait parfois oublier qu'il n'est pas Philippe et qu'il est sain d'esprit et amical.

Quant à moi, et bien je me demande ce qui va bien pouvoir encore se passer, chaque journée étant "pire" que la veille : en découverte, en profondeur, en amitié, en tension, en ressentis et bien sûr en fatigue.
Allez, demain, "j'y vais en jupette moi !"

AGR

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