jeudi 13 septembre 2012

D'Avignon à Assilah...

Comme un air de famille...euro-arabe!


C'est un peu comme si certains d'entre nous - ceux de la résidence d'Avignon - avaient, en quelque sorte, joué les prolongations, d'une rive à l'autre, à l'occasion du 9ème Festival International de Théâtre d'Enfants d'Assilah.
Du 24 au 30 août, mêmes températures mais changement de décor: en l'occurrence, la dynamique cité balnéaire située à une petite trentaine de kilomètres de Tanger, sur la côte atlantique marocaine, où une dizaine de compagnies s'étaient donné rendez-vous pour ce chaleureux festival.

 

Emerveillement garanti pour tous les enfants qui à chaque spectacle ont envahi, selon la programmation, la salle de théâtre du Centre Hassan II des Relations Internationales, dans la médina (photo), ou la Maison des jeunes ou la grande place dans la ville nouvelle.
A l'affiche, un joyeux melting pot offert par des troupes venues de l'ensemble de ce monde arabo-européen. Outre la "régionale de l'étape", la compagnie ARTA d'Assilah, on peut citer le Théâtre de Bagdad, le Projet Egyptien du Théâtre des Opprimés, le Théâtre Jazan d'Arabie saoudite, la Troupe du Conseil Suprême de la Famille, des Emirats Arabes Unis, le Théâtre Mazoon d'Oman...
Deux compagnies françaises avaient rejoint tout ce beau monde - la France à l'honneur pour cette neuvième édition: le  Babadoum Théâtre de Marseille et le Théâtre du Kronope d'Avignon. Cette dernière troupe ayant remporté le Prix du Festival, avec le spectacle mis en scène par Guy Simon, "Blanche neige".

Assilah, lieu de tous les théâtres pour les enfants en cette fin août...
Lieu aussi de nouvelles rencontres méditerranéennes, dans la continuité de celles tenues à Avignon, à l'Université, en marge du Festival "In" 2012 et de la résidence "Un air de famille"...(voir épisodes précédents!)
Ainsi ce colloque en hommage à Jean Vilar, avec la participation de Damien Malinas et Raphael Roth, respectivement directeur de la Mission Culture et directeur de la Communication de l'Université d'Avignon, et celle du professeur et dramaturge Salem Gouindi, qui a évoqué, avec pertinence, les liens entre Jean Vilar, Avignon, et le théâtre marocain. Salem Gouindi, auteur notamment d'une adaptation de la légende de "La kherboucha", pièce interprétée par la troupe régionale de théâtre d'El Jadida, avant d'être porté à l'écran avec succès par Hamid Zoughi.
Ainsi aussi, cette assemblée générale du Centre Arabo-Européen, animée par le maître des lieux, son président Monde arabe, Abdel Illah Fouad, assisté pour la coordination de Naoual Benbrahim, directrice adjointe de l'ISADAC de Rabat (Institut Supérieur d'Art Dramatique et d'Animation Culturelle) et de la toute nouvelle présidente Europe du Centre, Joëlle Richetta, comédienne et maître de conférences à l'Université d'Avignon.
L'occasion pour tous les participants présents de faire ou refaire le point des actions futures du Centre:
- la perspective de création de la Chaire arabe d'Avignon, sur le Théâtre des Valeurs;
- le colloque international Averroes, en partenariat avec l'Université de Séville, fin octobre, sur le thème "Théâtre, Mémoire et Transmission";
- le colloque international de Mohamedia, en partenariat avec l'Université Hassan II, sur le thème "Théâtre et Philosophie".

Bref, d'Avignon à Assilah, puis encore d'autres lieux à venir, l'aventure théâtrale euro-arabe continue et a de beaux jours devant elle...