Vendredi à Tanger, vendredi, jour de la prière...Et aussi, chaque vendredi soir chez les Mesnard, le dîner hebdomadaire de la famille qui se réunit à « L'Assalam-Bienvenue », le café, non loin du Grand Socco, entre médina et ville moderne, tenu par Henri, le fils aîné, avant d'aller dîner tous ensemble aux « Saveurs de poisson ».
Mais ce vendredi soir est un jour particulier car c'est l'anniversaire de Soumia, la belle-fille, épouse de Philippe...Si particulier que rien ne se passera comme chacun l'aurait espéré et la soirée tournera au règlement de compte familial...
Règlement de compte familial entre...
la mère, veuve autoritaire, omniprésente, excessive;
Henri, l'aîné, ou plutôt le « mal-aîné », mal-aimé, buté, d'autant plus acariâtre que sa femme Bouchra vient de quitter le domicile conjugal pour « aller réfléchir » chez sa mère pendant une semaine;
Philippe, le cadet, le fils adulé, cadre dans une entreprise de centre d'appels qui vient de passer au journal de 2M et n'a qu'une idée en tête, inquiet pour sa carrière: savoir ce que l'on a pensé de lui;
Betty, la benjamine, garçon manqué, rebelle, célibataire d'autant plus endurcie qu'elle est insatisfaite par sa relation amoureuse actuelle;
Soumia, la belle-fille, femme de Philippe, franche, nature et plutôt maladroite...
Et enfin deux « observateurs » patentés du drame familial:
Mehdi, le garçon de café, discret mais à qui il ne faut pas « échauffer les oreilles »...
et Caruso, le vieux labrador aux oreilles tombantes, lui, et à demi-paralysé...
Bref « un air très vicié de famille » pour une soirée de grand déballage où toutes les rancoeurs et les tensions éclatent...Grand classique de la dramaturgie familiale, comédie douloureusement drôle sur un thème parfaitement universel traité avec finesse et brio par Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri et aujourd'hui adaptée et interprétée pour la scène marocaine dans une version franco-marocaine très originale.
