samedi 21 juillet 2012

Una furtiva lagrima...

Vendredi 13 juillet : Paraskevidékatriaphobe s'abstenir!

C'est vrai, pour nous ce vendredi 13 est un jour de chance...
Chance d'avoir vécu de si bons moments pendant cette quinzaine et de nous en être sortis sans que l'un de nous n'ait été écharpé par les autres ou jeté d'un rempart de la Cité des Papes -ce qui aurait fait tache en cette première semaine du Festival 2012!
Au contraire, si la famille Mesnard s'entre-déchire imperturbablement sur scène, la smala Pompes & Macadam ne sort de cette résidence que plus unie et plus forte....si si, croyez-nous, ce n'est pas du théâtre!


Chance d'avoir eu la possibilité de cette séance ultime de répétition en public, filage très particulier dans un labo-théâtre de l'Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse, grâce à l'accueil de son président, Emmanuel Ethis et son équipe de la Mission Culture.


Emmanuel Ethis à la Maison Jean Vilar

 Le public, quelque peu intrigué par cette version originale de la pièce d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. La règle du jeu était justement celle du jeu le plus juste, imposée par le maître de cérémonie, Messaoud : il ne s'est pas privé d'intervenir et d'interrompre chacun des comédiens priés -avec une autorité certaine- qui de refaire son entrée, qui tel déplacement, qui encore de moins cabotiner, etc...! Et avec en prime, une séance publique d'échauffement pour la troupe: nous avions promis les coulisses d'une création, promesse tenue...

Alexis tentant d'échapper à l'échauffement en lévitant…
Et après l'échauffement, le filage avec pour la troupe, la récompense des applaudissements des spectateurs...


Puis dans les coulisses, le moment de décompression, mélange subtil de soulagement et de plaisir



Après le filage, le président de l'Université, Emmanuel Ethis, a offert un cocktail à la troupe et aux spectateurs pour clore notre résidence de répétitions au sein de l'Université.




Chance auparavant d'avoir suivi la passionnante Leçon de l'Université menée conjointement par Hamid Barrada et Joëlle Richetta. Le journaliste et producteur marocain est invité à égrener les multiples facettes des révolutions arabes, de mots en mots:  "Dégage!",   "Place Tahrir",   "Contagion",   "Femmes", "Jeunesse",    "Réseaux sociaux",   "Violence",   "Culture", etc... comme les grains d'un chapelet ! Pour tenter au bout du (dé)compte, entre perplexité et confiance, d'esquisser les voies de la coopération culturelle euro-arabe...

Chance aussi d'avoir été témoins de ces Rencontres avec le Centre Arabo-Européen de Théâtre d'Enfants et de Jeunesse d'Assilah, structure exemplaire de ce brassage culturel méditerranéen, d'une rive à l'autre. Comme en atteste cette résidence d'Avignon ou bien cet autre projet en préparation -présenté par le directeur du Centre, Abdel Illah Fouad - autour d'Ibn Ruchd de Cordoue, théologien islamique, médecin, philosophe, mathématicien musulman andalou, plus connu en Occident sous le nom d'Averroès.


Pour clore cette journée de rencontres euro-arabes, Abdel Illah Fouad et Alain Cascarino, président de Pompes & Macadam, n'ont évidemment pas boudé leur plaisir en signant (en grandes...pompes, comme il se doit) la Convention qui désormais les unit pour l'avenir de ce projet "Un air de famille... au Maroc"... et sûrement bien ailleurs!


Chance d'avoir partagé une "Nuit blanche, Paroles d'artistes" dans la salle et les jardins de La Fabrik Théâtre où pendant quelques heures se sont croisés et entrecroisés chants, textes, musiques et gestes, comme les beaux gestes de Salma Lagrouni, interprète marocaine de Cocteau dans la nuit avignonnaise...en l'occurrence "Badad", adaptation en darija, du "Bel indifférent", courte pièce écrite en 1947 par le poète pour Edith Piaf. Mariage aussi des musiques et des instruments quand la flûtiste Odile Bruckert rencontre sur scène le musicien persan Farshad Soltani pour quelques chaleureuses improvisations...
Cela, c'était la nuit du 13 juillet...Le lendemain, pour ceux qui n'étaient pas rentrés dans leurs pénates, le spectacle n'était plus sur la scène du labo-théâtre OW33 de l'université, il était tout simplement dans le ciel avec pour décor les toits de la Cité des Papes: le feu d'artifice du 14 juillet!




Merci tout particulièrement à Emmanuel Ethis, Damien Malinas, Myriam Dougados, Joëlle Richetta, Abdel Illah Fouad et Hamid Barrada d'avoir permis cette résidence dans ce cadre si enchanteur d'Avignon et de son Festival et qui nous permet d'aborder l'avenir avec grande confiance...
Merci à tous les membres de Pompes & Macadam, qui par leurs adhésions de soutien et leurs contributions ont permis à des artistes des deux rives de la Mare Nostrum de se retrouver et échanger pour la bonne cause autour d'un texte qui ne cesse de nous surprendre...
Merci à ses auteurs, Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, de nous avoir autorisés à le travailler dans cette voie si enrichissante et singulière de la biculturalité...
Merci aussi à Jamila Ysati, Mohammed Chaara et Philippe Lenglet, travailleurs de l'ombre qui nous aident à mettre en lumière cette aventure théâtrale!
Merci enfin à Caruso et au bergamasque Gaetano Donizetti pour son élixir d'amour...du théâtre!


Au nom de la troupe - Joëlle, Bouchra, Emmanuelle, Badria, Messaoud, Alexis, Anas
Au nom de la Compagnie Pompes & Macadam

Alain et Hervé

A très bientôt pour la suite de nos aventures!

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